Décès de Paul Amar

La Collection de l'Art Brut a l’immense tristesse d’annoncer le décès de Paul Amar (1919 - 2017) à l’âge de 98 ans. 

Après une enfance à Alger, Paul Amar part à Paris pour apprendre le métier de coiffeur. En 1945, marié et père de deux enfants, il revient dans la ville de son enfance, qu’il doit à nouveau quitter durant la guerre d’Algérie. C’est à l’âge de 55 ans qu’il découvre par hasard dans une boutique de souvenirs des objets en coquillages. Il se met alors à réaliser lui-aussi des tableaux en trois dimensions avec des coquillages, qu’il consomme d’ailleurs sous toutes les formes, afin de disposer d’un stock suffisant. Les tableaux se présentent comme des hauts et bas-reliefs et sont illuminés de l’intérieur par des ampoules que l’artiste dissimule dans des coquilles d’oursins. L’ornementation, aux couleurs vives et nacrées, sature les scènes et les confine au sacré. Il est, pour ainsi dire, habité par son œuvre, se levant la nuit pour noter les idées qu'il a vues en rêve, il passe des mois sur chacune de ses créations.

La Collection de l’Art Brut possède huit de ses œuvres et expose en permanence son travail dans une salle qui lui est spécialement dévolue. Elle lui a également consacré une grande exposition monographique en 2004. Un article a été rédigé sur son travail par Philippe Lespinasse dans le fascicule L'Art Brut n°22 (2007). Ce dernier a également réalisé en 2004 un documentaire, « Paul Amar, le pape des coquillages », co-produit par le musée. 


Image: Paul Amar et son épouse Rose Amar lors du vernissage de son exposition à la Collection de l'Art Brut en 2004 (photo: Denise Barbezat)

 

Date de publication: 30.11.2017