"A la norme de l'art brut", journée d'étude et de rencontres
Journée organisée par le CrAB (Collectif de réflexion autour de l'art brut) à l'initiative de la BHN5 en collaboration avec le Service des affaires culturelles de l'Université Lyon 2.Mardi 1er octobre 2013, 10h – 18h
Université Lyon 2 / Quai du Rhône – Grand amphithéâtre
Entrée libre
Programme complet sur le site du CrAB
L'art brut bénéficie aujourd'hui d'un succès allant croissant dans le monde de l'art, tant et si bien qu'on peut parler à son propos d'une véritable mode. Pensé comme concept critique ou comme catégorie patrimoniale, abordé sous l'angle discursif, sociologique ou essentialiste, la notion suscite actuellement des usages multiples qui ne cessent d'étonner. Que les enjeux soient d'ordre idéologique, politique et/ou marchand, l'art brut recoupe tour à tour, voire simultanément différentes significations, parfois contradictoires.
Si la grande majorité des expositions présentées lors de la cinquième Biennale d'art hors-les-normes ne pourraient aucunement être confondues avec l'art brut, la volonté des organisateurs a été de placer ce dernier « aux sources » de l'évènement. Cette orientation a été le point de départ pour penser et organiser cette journée d'étude et de rencontres. Pourquoi faire d'un art supposé sans modèle une référence ? Plus avant, il semblait judicieux d'interroger de multiples pratiques qui se revendiquent plus ou moins directement de la notion inventée par le peintre Jean Dubuffet, il y a plus de soixante-dix ans. Non d'ailleurs sans soulever – c'est le propre de l'art brut –, d'incessants paradoxes. Que ces références relèvent d'une forme de primitivisme, d'une volonté polémique et subversive, d'une résistance à l'institution, d'un regard sur l'altérité ou encore d'une réflexion théorique et pratique sur le processus de création, toutes s'alignent à la norme de l'art brut.
Date de publication: 01.10.2013