Deeds, James Edward

Miss Laben
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  • Portrait de James Edward Deeds

Miss Laben

James Edward Deeds, "Miss Laben", entre 1936 et 1966, mine de plomb et crayon de couleur sur papier, 23,5 x 21 cm, © crédit photographique Collection de l’Art Brut, Lausanne

Auteurs

Deeds, James Edward, (1908-1987), USA

Biographie

James Edward Deeds naît en 1908 au Panama, où sa famille est stationnée pendant que le père sert son pays à bord du croiseur USS Marblehead. En 1920, il émigre avec ses parents, ses trois sœurs et son frère aux Etats-Unis, dans la ferme familiale du Missouri. Il semblerait que ses troubles mentaux aient commencé à partir de ce déménagement. A l’âge de 25 ans, lors d’une dispute, James Edward poursuit son frère Clay, de dix ans son cadet, une hache à la main. Suite à cet épisode, inquiets pour leurs autres enfants ainsi que pour eux-mêmes, les parents de Deeds décident de l’inscrire à la Missouri School for the Feeble Minded à Marshall (90 km à l’est de Kansas City). Souffrant de l’éloignement avec sa famille, Deeds fait une tentative de suicide en avalant un antigel, ce qui lui vaut d’être interné en 1936 dans un hôpital psychiatrique, le State Lunatic Asylum n° 3, situé à Nevada, une petite ville du Missouri. Il y subira différents traitements (électroconvulsivothérapie, médication) jusqu’en 1973. Il décède dans une maison de retraite à Ozark, d’un arrêt cardiaque, à l’âge de 79 ans.

Réalisés sur des feuilles à l’en-tête du State Lunatic Asylum n° 3 de Nevada, les dessins de Deeds sont effectués sur le recto et le verso du support. Ils représentent des portraits de personnes aux yeux grands ouverts, vêtus avec élégance et portant des couvre-chefs élaborés. On y voit aussi toute une galerie d’animaux (lions, chats sauvages, cerfs, oiseaux, dont un aigle, motif sculpté sur le portail d’entrée de l’hôpital), mais aussi des bateaux, des trains, des paysages bucoliques et des bâtiments architecturaux réalisés avec précision, comme l’hôpital psychiatrique où l’auteur est interné. La plupart des compositions, numérotées avec soin, sont accompagnées d’une légende tracée en lettres majuscules qui, dans le cas des portraits, dévoile l’identité du sujet représenté.

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